JOURNAL

Mercredi 17 février 2010 – Yves-Éric Elouga, représentant du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), entame sa dernière journée au SIEL. Demain il sera dans l’avion à destination de Dakar.

Mission accomplie. Avec un bon souvenir dans ses bagages : un Coran assorti de sa traduction en Français déniché miraculeusement la veille, pas une édition de luxe, exactement ce qu’il cherchait pour sa culture personnelle, cinquante Dirhams chez un distributeur Libyen plutôt sympathique. Voila pour la cerise.

Le gâteau, ce fut cet assortiment de tous ses titres acquis par la librairie Kalila wa Dimna de Rabat et le contact noué avec sa directrice qui s’est proposé de représenter ces publications de recherche au Maroc.

Pour le reste, la routine d’un salon du livre du genre ouvert au « grand » public avec profusion d’enfants et atmosphère dominante de foire commerciale. Avec le regret du handicap qu’a constitué son emplacement : premier stand à l’entrée du « petit palais » aménagé en structure métallique bâchée qui a permis d’abriter les exposants plus vendeurs qu’autre chose… Ce qui lui a valu d’ailleurs de conclure un volume honorable de vente d’ouvrages à l’unité mais là n’était pas son objectif premier, donc Mr. Elouga n’est que relativement satisfait en vérité.

En résumé, le bilan de sa participation à son premier SIEL tient en trois points essentiels :

- handicap de départ dû à un stand non signalé sur le plan et relégué à l’entrée du « petit palais » : il aurait préféré se trouver inclus dans une zone réservé aux éditions universitaires.

- erreur d’appréciation sur le degré réel de francophonie du public marocain : mais dans la mesure où le CODESRIA fonctionne sur la base de quatre langues de travail (Anglais, Portugais, Français et Arabe), il n’aura aucune peine à rectifier le tir l’année prochaine.

- interrogation dubitative sur la disposition des universitaires marocains à s’intéresser aux recherches formalisées dans les centres spécialisés d’Afrique Sub Saharienne. Il y a pourtant une très grande probabilité, plaide Yves Eric Elouga, pour que le CODESRIA tienne au Maroc sa prochaine Assemblée générale.

Mais en fin d’après-midi, le représentant de la librairie dar Al Massar, à Casablanca, lui a fait l’acquisition d’un assortiment de livres avec un intérêt affirmé pour un partenariat encore plus consistant.

Si le salon avait été duré moins longtemps et s’il avait été plus nettement destiné aux professionnels, sans doute n’aurait-il pas eu à attendre l’avant-veille et la veille de son départ pour voir se manifester l’intérêt des opérateurs qu’il ciblait.

Avec une philosophie toute commerciale, le chargé d’affaire des éditions CODESRIA en conclut qu’il a payé pour voir et que cet investissement sera rentabilisé l’année prochaine.

Bon voyage de retour, monsieur Elouga ! Malgré les apparences, le Maroc universitaire vous tend les bras !