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NE TIREZ PAS SUR LE CONCIERGE !

Publié le 01/05/2010 à 01:09 par salvadorali Tags : concierges
NE TIREZ PAS SUR LE CONCIERGE !

 

 

 

 

    Photo : La Vie économique

 


Le syndic de ma résidence veut virer le concierge ! Et ça ne lui a fait ni chaud ni froid d’apprendre que le 25 avril dernier, l’Association Unité des Concierges a tenu une assemblée publique au complexe artisanal de Casablanca, avec pour mot d’ordre : qualification des concierges pour contribuer à la citoyenneté et au développement durable.



Le problème avec mon syndic, ce n’est pas qu’il soit méchant ou cruel ou indifférent au sort des employés de maison, surtout quand l’employé en question est au service d’un paquet de maisons, comme c’est le cas des concierges de résidences. Ce qui pose problème avec lui, c’est qu’il reproduit une mentalité largement répandue parmi les gens de sa classe sociale : exiger le maximum en échange du minimum. Bon, c’est sans doute une méthode très efficace pour s’enrichir mais c’est très efficace également pour désespérer les pauvres diables qui dépendent de ces gens-là pour gagner leur vie et accessoirement, s’épanouir dans l’exercice de leur prestation.



Voila pourquoi j’ai bien envie de glisser dans la boite à suggestions, qu’il est très fier de consulter chaque semaine (pour la trouver systématiquement vide, mais ça lui permet de conclure que qui ne dit mot est content) cet article de Jawad Mdidech paru dans la Vie économique du 14 novembre 2008, intitulé : « Concierges : hommes à tout faire pour quelques dirhams par jour ». Ne serait-ce que pour lui rappeler que payer quelqu’un 1350 DH par mois pour surveiller 18h sur 24 une résidence et pour y faire le ménage par-dessus le marché, avec l’avantage misérable d’une chambre au-dessus du garage ou sur la terrasse, ça ne suffit pas pour exiger de lui qu’il se fasse joyeusement tuer pour vous. Surtout quand le SMIG est à 2000 DH et que le concierge en question a charge de famille.



L’idéal dans cet état d’esprit, ça serait de remplacer les concierges par des chiens. Les chiens, ça ne se plaint pas, ça mange les restes et naturellement, ça aboie. OK, faut pas demander à un chien de passer la serpillière dans les escaliers ou de vider les poubelles mais avec un peu d’entrainement, ça peut rapporter le journal sans trop le déchiqueter.

 


La Vie Economique par exemple, en se félicitant que depuis l’invention de la presse électronique, on n’a plus besoin de dresser les chiens à rapporter le journal de chez le kiosquiste du coin. On n’arrête pas le progrès, c’est fou ! Reste à réglementer plus humainement la condition des employés de maison...    

 

-+-    


Concierges : hommes à tout faire pour quelques dirhams par jour  

Avec le boom de la copropriété, les concierges d’immeubles se comptent par milliers. Aucune loi pour régir la fonction et définir leurs tâches. Gardiens, coursiers, confidents…, ils sont taillables et corvéables moyennant des petits pourboires. Rares sont ceux qui perçoivent le Smig ou sont déclarés à la CNSS. Le bouche à oreille, au sein d’un village ou d’une région, est le principal mode de recrutement.

Le boom immobilier que connaît le Maroc depuis quelques années, avec la construction d’innombrables immeubles en copropriété, est à l’origine du développement d’une catégorie d’employés à part : les concierges d’immeubles. Ils se comptent par milliers. Difficile de connaître leur nombre avec exactitude, mais, au rythme de la construction - on compte plus d’un million de logements en copropriété au Maroc, auxquels il faut ajouter 80 000 logements sociaux par an prévus par le ministère de l’habitat, sans parler des immeubles de moyen et haut standing en projet -, ces travailleurs sont de plus en plus sollicités sur le marché du travail. Leur profil ? Aucune exigence en matière de diplômes ou de formation pour devenir gardien d’immeuble, mais trois qualités souhaitables : «l’honnêteté, d’abord, la bonne moralité ensuite, et la capacité de surveiller scrupuleusement l’entrée de l’immeuble pour empêcher les intrus d’y pénétrer», répond le responsable bénévole du syndic d’une résidence en copropriété à Casablanca. 


Un gardien d’immeuble est payé entre 900 et 1 500 DH par mois 

Mahjoub, 26 ans, fait partie de ces cerbères. Debout sur le seuil d’une résidence du boulevard Ibn Tachfine, la mine nonchalante mais le regard attentif, il lui arrive de rester des heures dans cette position de vigile, à surveiller la résidence. Mahjoub est le type même du concierge d’immeuble de Casablanca. Originaire du Sud, comme l’écrasante majorité de ses collègues, il a fui le chômage et la misère pour gagner la métropole économique à la recherche d’un emploi. Il est de Demnate. Le car l’a déposé, un jour de 1996, à la gare routière de Oulad Ziane. Engagé d’abord par un chef de chantier dans le bâtiment, il travailla dans le secteur jusqu’en 2000. «Je bossais 15 heures par jour, je n’en pouvais plus. Je dormais hiver comme été dans une baraque en tôle ondulée en plein chantier. Au moins, ici, je suis logé gratis et ne paye ni eau ni électricité. Et le travail est moins dur». 


Moins dur, certes, mais c’est «une lourde responsabilité que d’être gardien d’immeuble, il faut toujours être sur le qui-vive», ajoute-t-il. Mahjoub est à pied d’œuvre à partir de 6h du matin, et il est le dernier à réintégrer sa chambre, située sur la terrasse de l’immeuble. Comme pour tous les gardiens d’immeubles, même si aucune loi ne définit ses fonctions, il y a des tâches quotidiennes qui lui incombent d’office : surveiller les espaces communs, sortir les bacs à ordures, recevoir le courrier que lui remet le facteur pour le distribuer dans les boîtes à lettres particulières des résidents. C’est également lui qui, pour le compte du syndic, ramasse les chèques ou paiements en espèces au titre des charges et délivre les reçus, informe les résidents de tout ce qui concerne la vie de l’immeuble, accueille les visiteurs et les oriente s’ils demandent des informations. Il fait visiter les appartements vacants aux éventuels acheteurs ou locataires. Si l’ascenseur tombe en panne, c’est lui qui est chargé d’appeler la société qui s’occupe de la réparation. 


Mahjoub est chargé également de la petite maintenance : changement des ampoules, réparation des poignées et serrures de portes défectueuses des parties communes. Le nettoyage des parties communes n’entre pas dans ses attributions et c’est une femme de ménage, engagée par le syndic, qui s’en charge moyennant le modique salaire de 300 DH par mois. «Le ménage, c’est moi qui le faisait avant, mais le jour où j’ai demandé une augmentation de salaire, le syndic m’en a déchargé pour le confier à une femme de ménage», remarque Mahjoub. Sa mine sombre montre combien il est frustré que son salaire n’ait pas bougé d’un centime depuis qu’il officie dans cet immeuble. Le dimanche, son jour de repos hebdomadaire, il quitte l’immeuble pour rejoindre ses amis, d’autres concierges originaires du même patelin. Ils jouent aux cartes ou au foot dans un terrain vague. Dans tous les cas, ils se retrouvent l’après-midi dans un café, pour suivre à la télé un match de foot de la Liga. Mahjoub, lui, est un fan du Barça. Son salaire ? 1300 DH par mois. «Je sais, c’est peu, mais quand on est logé gratuitement, c’est déjà un grand avantage». 


A Casa, les immeubles d’une même rue engagent souvent des gardiens venus de la même région 


A quelques encablures de là, dans un autre immeuble, le concierge s’appelle Mohamed. 25 ans. Même histoire. Il est fréquent, à Casablanca, que les immeubles d’une même rue, ou d’un même quartier, engagent des gardiens venus de la même localité. Ceux de ce quartier sont tous originaires de Demnate et de sa région. Un vrai système de cooptation s’est mis en place : les habitants des nouveaux immeubles s’adressent, pour le recrutement de leur gardien, aux concierges déjà en place dans le voisinage. Ces derniers battent alors le rappel parmi leur famille et leurs amis au bled pour venir les rejoindre. 


Question de confiance : on a peur de recruter des inconnus, ce qui permet au tribalisme de jouer à plein. D’ailleurs, Mohamed, quand il veut partir en congé, fait appel à son frère qui vient de Demnate pour assurer l’intérim, et il le paye sur son propre salaire. «Je ne fais appel, avoue-t-il, qu’aux gens en qui j’ai confiance. Les gens de Casablanca sont difficiles, je ne me fie jamais à eux». 


Mohamed, lui, touche 1 500 DH par mois. Ses tâches ressemblent à celles de Mahjoub, sauf que le nettoyage des escaliers et autres parties communes de l’immeuble, c’est lui qui s’en charge. C’est en 2000 que Mahjoub, justement, l’a appelé pour venir travailler à Casablanca. D’abord comme maçon, puis, depuis 2005, comme concierge dans cet immeuble. Il est célibataire, mais il a la charge de toute la famille restée au douar : cinq sœurs et sa mère, veuve. Il leur envoie quasiment toute sa paie.  


A défaut de loi spécifique, leur emploi est en principe régi par le Code du travail 


A l’approche des fêtes religieuses, il plie bagage et va les rejoindre pendant 15 jours. Il se prépare déjà, avec beaucoup d’impatience, pour la «fête du mouton». D’autant que ses sœurs lui ont trouvé une fiancée. Va-t-il la ramener avec lui à Casablanca ? «Oui, si tout va bien», répond-il avec un soupir (car rien n’est jamais sûr...).


Nombreux sont les gardiens d’immeubles qui vivent avec femme et enfants dans une loge exiguë, souvent une bicoque sur la terrasse ou au rez-de-chaussée de l’immeuble. C’est le cas de Boujamaâ, un quinquagénaire originaire de Benguerir, qui a atterri dans une résidence du quartier des Hôpitaux. Un salaire de 1400 DH par mois, trois enfants, tous en âge d’aller à l’école. 


Comment fait-il ? «Dieu est grand, il y a des jouad (des personnes généreuses) dans cet immeuble, qui nous viennent en aide en contrepartie de quelques services : faire les courses pour eux, leur chercher un plombier. Il arrive que mes deux filles fassent le ménage dans quelques appartements. Il nous arrive aussi de garder des bébés, quand les parents n’ont plus de bonne», répond ce gardien. 


En effet, du fait qu’aucune loi ni réglementation ne vient encadrer la fonction de concierge, leurs tâches ne sont pas délimitées, et ils se transforment en hommes à tout faire, à qui les habitants confient des tâches diverses, parfois inattendues, de manière souvent abusive, à toute heure de la journée (voir encadré). Sans oublier leur rôle bien connu, souvent décrié, d’informateur pour le moqadem du quartier. Car le concierge n’ignore rien de la vie de ce microcosme qu’est l’immeuble. Pour lui, le tberguig est quasiment une obligation professionnelle. Il connaît, cela va de soi, le nom et le métier des résidents, voire ceux de leurs visiteurs, mais également les relations des uns et des autres, le contenu de leur couffin, l’état de leurs relations conjugales et autres détails de leur vie privée, y compris parfois les plus scabreux. Bref, une vraie base de données bien organisée. 


Selon le directeur d’une agence immobilière, qui fait aussi du gardiennage, il existait une loi, datant du protectorat, qui donnait, par exemple, la priorité aux anciens combattants pour l’accès à la fonction de concierge. Aujourd’hui, ajoute-t-il, en dehors des dispositions du Code du travail, il n’y a pas de loi spécifique à cette catégorie d’employés. «C’est un travail comme un autre, martèle-t-il, et il est du devoir du syndic, qu’il soit autogéré ou confié à une société spécialisée, de traiter les gardiens d’immeubles comme n’importe quel employé : nous sommes tenus, de par la loi, de leur donner au moins le salaire minimum, de les déclarer à la CNSS et de les faire bénéficier de l’Amo». Des obligations qui sont loin d’être respectées dans les faits. Surtout dans les immeubles où le syndic est géré par les copropriétaires eux-mêmes. 


Le Code du travail est le cadet de leur souci et leurs gardiens ne touchent jamais le Smig. Ne parlons pas de la déclaration à la CNSS et des autres avantages stipulés par la loi. Un responsable de syndic autogéré, avocat de son état, a un jour proposé, lors d’une assemblée générale, que le gardien soit augmenté pour être payé au Smig. Il aurait fallu pour cela faire passer la cotisation de 300 à 400 DH. «Ce fut un tollé, se souvient-il. C’est incroyable, les copropriétaires appartiennent à une catégorie sociale élevée, ils ont un bon niveau d’éducation, leurs appartements coûtent 1,5 ou 2 MDH, mais quand on leur parle d’augmenter le salaire de leur gardien d’immeuble, ils voient rouge. Il a fallu des trésors de patience et le soutien de quelques colocataires qui pensaient comme moi pour que notre gardien touche enfin le Smig». 

L’absence de texte régissant cette catégorie de personnel est confirmée par un cabinet juridique, à Casablanca. «Il aurait été souhaitable, note son responsable, que la loi 18-00 sur l’habitation en copropriété consacre un article à la conciergerie d’immeuble en copropriété et en définisse les tâches. Mais, à défaut, c’est le Code du travail qui doit être appliqué». 

Le problème est que ces employés ne sont pas regroupés sur un même lieu de travail, ce qui rend d’autant plus difficile une action collective concertée. La perspective de les voir assemblés n’est certes pas envisageable dans les temps actuels. Ils sont donc particulièrement vulnérables du fait qu’ils ne sont pas syndiqués et ne disposent pas, comme dans d’autres pays, d’une convention collective de travail. 

 

Concierge ou factotum ?


Au Maroc, la fonction de gardien d’immeuble, en l’absence de loi pour la régir, est un fourre-tout. Pour les habitants de l’immeuble, il n’est pas seulement un gardien, mais un homme à tout faire dont tout le monde use et abuse, même si, en principe, il ne doit recevoir d’isntructions que du syndic. D’une certaine manière, tout le monde y trouve son compte : les résidents, qui lui font faire leurs courses, et lui même, paradoxalement, car cela lui permet d’arrondir ses fins de mois grâce aux petits bakchichs qu’il reçoit. C’est un coursier, que l’on envoie à l’épicerie du coin faire des achats, ou payer les factures d’eau et d’électricité. Il peut accompagner les enfants à l’école, voire jouer le rôle de nounou quand le couple du quatrième se retrouve sans bonne. Est-il au moins payé pour ce service ? «Je ne demande rien, mais je suis souvent bien récompensé», répond l’un d’entre eux.


J.Mdidech/La Vie Economique

 

 

 

-+-

 

 

 

Pour dire toute la vérité sur l'affaire du concierge de ma résidence et de l'acharnement supposé du syndic, il faut souligner que le premier des deux n'est pas blanc-bleu, et c'est rien de le dire... Moralité irréprochable mais nette tendance à céder aux délices de la vie, quitte à s'en pourrir parfois la sienne... Trop nette, même, aux yeux en tous cas du syndic qui ruminait son exaspération depuis apparemment longtemps... Jusqu'au jour, où plutôt au soir et même à la nuit noire de se samedi fatal où leconcierge eut la fâcheuse faiblesse d'abuser des beuveries en mauvaise compagnie... Bout chri terbeh, comme on dit dans son langage à lui, le samedi soir s'est achevé en fracas de bouteilles de bières entre autres  joyeusetés. Le cas est pendable et mon concierge, guère défendable.


Sauf si on considère que sa vie ressemble à celle de la mouche dans la peau de mouton, cette image pour rendre hommage à Nass Et Giwane de la grande époque du souffle populaire qui savait dire avec mesure la misère... Avec mesure pour ne pas dire en musique, avec l'art et la manière de chanter le mépris d'une partie du peuple envers l'autre partie, ceux possèdent la peau de mouton et ceux qui sont bien forcés de survivre dedans. Alors parfois la mouche s'arrache à a peau de mouton et va se tremper dans un verre et parfois eh bien elle s'y noit. Pour 1350 DH par mois...


Je vais essayer d'expliquer au syndic que ce n'est pas parce que notre concierge s'est causé du tort à lui-même qu'il faut lui en causer à notre tour, au prétete de le punir d'une part et de s'en débarrasser surtout d'autre part...


Maintenant, l'idéal serait que le syndic entreprenne de faire la tournée de colocataires afin de leur expliquer que si le concierge était payé au minimum légal et déclaré commeil se doit, il aurait moins le sentiment d'être une sorte de mouche dans une sorte de peau de mouton avec tout ce qui s'ensuit comme comportements désespérés, surtout qu'avec femme et enfants resté au pays, il y a de quoi péter les plombs quand on doit faire survivre tout son monde avec 1350 DH mois.


Mais si les colocataires décidaient de ne plus charger le concierge de faire leurs courses personnelles, au détriment de la fonction de surveillance de la résidence, cela leur ferait économiser l'argent des pourboires qui pourrait ainsi être consacré à compléter le salaire en question... Sauf que, confirme ce reportage de la Vie éco, la société civile marocaine est encore adepte des relations de travail informelles, qui vouent malheureusement les tout petits subalternes à des vies informes...

Commentaires (9)

Malika i le 01/05/2010

C'est la première fois que je me dis cesses de simplement lire quelqu'un qui te fait l'honneur de s'arrêter chez toi et de marquer sa trace par des mots toujours pertinents.

Si je le fais c'est parce que tu évoques un sujet qui me touche. la résidence où je vis est très bourgeoise (ce que je ne suis pas): les habitants sont éduqués, ont un avis sur tout, ont même le culot de parler de justice sociale, de droits de l'Homme et de sa dignité, mais ils trouvent parfaitement naturel que le "concierge" de cette petite Suisse ne gagne même pas le SMIG. Je me demande d'ailleurs s'ils se sont déjà posé la question!

En vérité je me suis rendue compte, en lui posant la question, que jamais personne n'avait estimé que le problème se posait pour ce père de famille dont la famille vit à au moins 1000 kilomètres de là où il travaille. Mine de rien, même complètement "analphabète" (ne sachant ni lire ni écrire) il connaissait ses droits.

Nous sommes le 1er mai, mais, vu l'état de nos syndicats, de l'humain de plus en plus individualiste et avare (qu'il soit riche ou pauvre), ce monsieur, personne ne ressent sa détresse et l'humiliation qu'il vit, lorsqu'il se trimballe avec les poubelles, est appelé au milieu de la nuit pour tel ou tel problème domestique...Quand je regarde l'état de ses mains l'envie de pleurer me vient. Alors, comme par dégoût de ce monde , parce que je ne suis que de passage dans cette petite suisse puant l'injustice sociale que je ne supporte pas, je lui "complète" à titre individuel son salaire de misère (moi qui gagne à peine le SMIC européen) pour qu'il ait au moins le SMIC marocain.

Les autres, tous ces autres militants virtuels de la vie réelle se contentent de lui donner à manger quand ils en ont envie. En ce 1er mai 2010, j'admets que je suis écoeurée par l'individualisme, le matérialisme, le mépris de tous ces taiseux, qui n'ont d'autre choix que de subir l'injustice, parce que sachant pertinemment qu'ils sont "remplaçables".
A+


salvadorali le 02/05/2010
@ Malika

merci pour ta visite et ton appréciation de ma pertinence, la moindre des choses eu égard à la tienne ;-)

oui c'est vrai la condition de nos "collaborateurs subalternes" a quelque chose d'affligeant. bon, mais à partir de là il faut s'efforcer de déclencher quelque chose d'autre socialement plus sain... là est la bonne question du développement social, reste à identifier les moyens de ce nouveau mouvement de société.

peut être que ta décision pour une fois de commenter, constitue une amorce significative de cette dynamique souhaitée ? notre ami le citoyen hmida semble ne pas croire qu'un tel déclic soit possible en provenance de la blogsphère marocaine notamment au constat de la logique qui prévaut pour le moment de graves dérives éthiques, moi je dirais de (stupides) conflits d'intérêts...

anyway, reste ce monstrueux sentiment qu'en arrivent à éprouver certains d'être "remplaçables" à volonté... à quand les concierges clonés ? la robotique super sophistiquée qui se développe actuellement au Japon laisse présager d'un futur genre r2d2 avec ou sans la guerre étoiles...

mais ce qu'il y a de bien avec les cyborgs tant qu'on y est, c'est qu'on n'a plus besoin des syndicats qui de toute façon ne servent pas à grand chose, pas même à pouvoir se reposer en paix chez soi le premier mai, faut encore aller se faire suer à défiler, sauf le respect dû à mes amis cheminots...

A +
http://salvadorali.centerblog.net


Shifty le 03/05/2010
Je ne savais pas qu'il existait des associations de concierges... Il devrait aussi exister des associations de bonnes mineurs, il paraît qu'une loi va bientôt voir le jour pour légaliser le travail des bonnes, mineures ou majeures. Ou alors je me trompe, que la loi est déjà passée et qu'une autre devrait passer pour appuyer la première. Moi et la législation marocaine...

Les services à domicile, je ne connais pas plus dégradant comme métier. Il n'y a pas de mauvais métier, mais j'ai vu défiler plusieurs khadamates chez mes parents, majeures ou mineures. Des fois, j'avais le même âge qu'elles. Sauf que moi j'allais en cours et elle, ne sachant ni lire ni écrire, lavait les sols et s'occupaient de ma jeune fratrie. Triste début pour un pays qui se veut en développement...
http://http://shiftybox.wordpress.com.centerblog.net


salvadorali le 03/05/2010
@ Shifty

Joie de te re(ce)voir ma chère !

Et pas fâché de t'avoir appris quelque chose dont tu étais loin de te douter ! Eh oui, il fallait s'attendre à ce que la nature associative et syndicale, qui a horreur du vide naturellement, engendre cette association-là...

En d'autres termes, disons que l'offre s'organise... Après les agences de travail temporaire et les sociétés de nettoyage-gardiennage-syndication, il ne manquait qu'une association de concierges, factotums et gardiens assimilés... Et pas doute, les syndicats sont sur les dents...

Mais à part le constat optimiste de cette avancée, faut arrêter de focaliser sur les travers de la bourgeoisie féodale ou de la féodalité embourgeoisée au Maroc, avec par exemple cette lecture particulièrement négative que tu fais de cette loi sur le travail des employés de maison.

Les services à domicile, dégradants ? Allons, c'est le regard sur ceux qui remplissent cette fonction qui l'est le plus souvent !

Tu connais la théorie de Gandhi à ce sujet ? Ghandi dont la presse vient récemment de révéler que pour l'ascète qu'il prétendait être, il avait une vie sexuelle des plus épanouies mais après tout, les Indiens n'ont pas inventé le Kama Sutra pour les chats et les chiens...

Quoi qu'il en soit, Ghandi préconisait que l'indépendance d'une nation se conquiert d'abord par la capacité de son peuple à nettoyer lui-même ses cabinets (de toilette). C'était en réalité un programme à double détente : la première, philosophique : "vos esclaves sont vos maîtres", enseignaient les grecs antiques ; et la seconde, socio-politique : briser le statut de parias réservé aux "Intouchables", qui étaient semble-t-il voués à nettoyer les WC des autres pour survivre...

Bref, les parias qui survivent au service considéré comme indigne des autres, promènes toi un peu sur la planète, tu trouveras ça sous toutes les formes possibles et imaginables. Et dans cette perspective, le Maroc n'est qu'un sous ensemble géodémographique au même rang que les autres.

Donc plutôt que de s'exciter à chercher des poux dans la tête des uns et des autres surtout s'ils sont marocains et surtout si tu en as gros sur le cœur à propos du Maroc (keep cool, ma poule ;-) parlons des moyens d'engager une véritable action de sensibilisation pour faire comprendre aux gens que le meilleur moyen d'obtenir un service de qualité reste de prendre soin des collaborateurs qui en sont chargés. ça s'appelle de la (bonne) gestion des ressources humaines.

Bon, ça s'appelle aussi de l'humanité mais là comme tu vois, le problème prend une tout autre dimension...

A mon avis, tu devrais postuler pour un job dans le social pour le compte de l'ONU...


http://salvadorali.centerblog.net


Donna le 04/05/2010
Finalement ce qui me reste le plus à l'esprit après lecture, c'est beaucoup moins ces concierges que leurs femmes, filles, consoeurs bonnes multi-tâches et femmes de ménage ... c'est à mon avis là que le profit de la misère bat son plein.
Si un concierge ravale sa dignité le temps de sortir les poubelles (ce que je ne trouve pas être le plus choquant! Sinon comment qualifier les éboueurs ??? ), les bonnes elles en font leur ligne de conduite !
J'ai toujours été mal à l'aise à leurs égards, toujours eu honte de les entendre dire merci à ce à quoi elles ont plein droit. Par conséquent, j'avais la stupide prétention d'adoucir la relation de dépendance qui s'imposait en agissant comme une égale dans mes rapports avec elles, ce qui m'a valu bien des reproches au passage.
Bref, tout ceci pour dire que ce que vivent les concierges ordinaires est l'équivalent de ce que vivent les bonnes durant leur(s) jour(s?) de sortie.

www.donnascorner.com


hasan le 21/04/2011
je cherche un travailler je veut travailler comme consierge avec an aportement je suis moi et ma famille 0626315686


Fatiha le 19/07/2011
je viens de témoigner pour un père de famille et concierge qui habite dans une chambre au rez de chaussée de l'immeuble qu'il garde et nettoie depuis 20 ans qui touchait un salaire très misérable (200DH/mois) et actuellement de ne touche rien car ils veulent le jeter dehors?
y'a t-il une loi qui protège les concierges?
y'a t'il des associations ?
............
Merci de m’éclairer pour pouvoir aider cette famille.


Driss le 18/10/2012
Notre concierge a harhoura ne travaille plus depuis 2009. On a decouvert qu`il part chaque matin( comme nous) pour travailler ailleurs. Quand on lui a demandé de quitter le domicile qu`il occupe dans notre immeuble,il nous a demandé une somme de 20 Millions de centimes. On lui payait en plus depuis 2009 de L`eau et l`electricite. Le plus amusant c`est qu`on a decouvert qu`il etait payé en avance jusqu`au 2013. En plus le syndic a recu dernierement une lettre du bureau du travail en lui demandant de laisser le concierge tranquil et de lui donner ses droits. Ce problem des concierges qui habite gratuitement et partent travailler ailleur est bien connu a Rabat. Ce sont les habitants qui doivent maintenant chercher un avocat et le payer pour trouver une solution a ce problem. C`est vrai, le concierge gagne seulement 1300 Dh mais il habite dans un appartement qui a la valeur de 2000 Dh par mois. En plus, chaque habitant lui donne de l`argent pour des petits services. En le comparant avec un fonctionnaire qui ne touche pas plus que 2000 Dh


nassima fadli le 17/03/2014
bonjour SVP je veux savoir les horaires de travail des conciérge avec logement au maroc svp merci de me répondre sur nassimafadli@gmail.com c'est très urgent merci
http://nassima.centerblog.net


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