SOUS UN AUTRE ANGLE

Pendant que Maître Essafi cite Henry Bergson pour poser les « éternelles questions » philosophiques, celles « qui hantent l’homme dans méditation » et que Bernard H. Lévy lui, hante les plateaux de télévision en recomposant à sa guise le Panthéon des Esprits immortels de la Philosophie, promenons-nous dans les allées du Salon du Livre de Casablanca… Pour tomber comme par hasard sur le stand de la Grèce, tenu par une certaine madame Tazi qui n’a rien à voir mais alors rien du tout avec le personnage d’un célèbre sketch de Gad Elmaleh.

La dame fort sympathique qui représente l’édition grecque au 16^e SIEL est marocaine, retraitée de l’enseignement de la Philosophie notamment et passionnée de culture hellénistique. La Grèce, terre natale des inventeurs de la philosophie ! C’est la première fois que madame Tazi participe au Salon et elle y est dans le but de rencontrer des éditeurs intéressés par un partenariat en coédition.

Sur ses étagères, on reconnaît le best-seller deMalika Oufkir et Michèle Fitoussi : "La Prisonnière" dans sa traduction grecque. Preuve supplémentaire que les best-sellers sont ceux capables de captiver quelle que soit la langue dans laquelle ils sont traduits. Ce qui ne signifie pas pour autant, évidemment, que ces livres sont des chefs d’œuvre de quoi que ce soit…   C’est en tous cas l’occasion de suggérer qu’à présent que tout le monde a dit ce qu’il avait à dire sur tout et n’importe quoi en s’armant notamment du prétexte de la littérature, il est peut être temps de se poser la bonne question : celle de la force de frappe de l’édition marocaine dans sa zone naturelle d’influence culturelle…  

Après le petit business de la Foire aux Livres, qu’est-ce qu’on attend pour aborder la haute stratégie d’un Salon de l’édition ?